Loge 580

Survol


Les membres de la section locale 580 sont à l’emploi du gouvernement fédéral. Ils entretiennent et réparent des navires pour la Marine canadienne. Ces membres travaillent comme appareilleurs, soudeurs, transformateurs, forgerons et gréeurs. La section locale 580 a reçu sa charte en 1927.

Histoire


Les débuts de l’arsenal maritime d’Halifax remontent à 1759, à l’époque où la Marine royale britannique y établit une base. Entre 1862 et 1879, de vastes sommes d’argent sont dépensées pour améliorer les défenses à Halifax. Par exemple, une flotte de 30 navires y est basée et nécessite des entretiens et des réparations. De 1875 à 1876, l’arsenal est mis à niveau. Un atelier pour machines à vapeur est érigé près du magasin, de l’atelier pour chaudières, de l’atelier de pliage de tôles et de l’atelier d’usinage afin de fournir de meilleurs services à l’industrie maritime. En 1889, une cale sèche est aménagée à Halifax pour recevoir les nouveaux navires en acier. À l’approche du XXe siècle, on dénombre trois fois plus de navires à vapeur que de grands voiliers et les chaudronniers sont donc de plus en plus en demande.

En 1901, la section locale 285 d’Halifax se voit décerner une charte pour répondre aux besoins des chantiers navals, des chemins de fer et des ateliers pour chaudières. Sa charte expire en 1908. En 1905, la Marine royale se retire de l’arsenal maritime d’Halifax, forçant du coup le Canada à prendre une décision : payer la Marine royale pour surveiller la côte canadienne ou créer sa propre marine. Le gouvernement du Canada décide de prendre charge des deux arsenaux maritimes, celui d’Halifax et l’autre à Esquimalt sur l’île de Vancouver. Au début de la Première Guerre mondiale, les travaux de construction, d’appareillage et de réparation de navires de guerre et de navires commerciaux s’intensifient. En 1915, la section locale 580 se trouve plongée dans un long conflit de travail l’opposant aux grands constructeurs navals d’Halifax, mais le conflit est réglé avant que la tragédie ne frappe.

En effet, en 1917, une explosion sans précédent décime un mille carré de la ville d’Halifax. C’est la plus grosse explosion causée par l’homme de l’histoire, et elle conservera ce titre jusqu’en 1945 (Hiroshima). L’explosion a lieu dans le port d’Halifax après la collision de deux navires qui fait détoner 2 600 tonnes d’explosifs. La tragédie coûte la vie à 1 963 personnes et en blesse 9 000 autres (dont 199 qui perdent la vue). Au total, 25 000 personnes sont laissées sans abri, 6 000 perdent leur maison et 1 600 bâtiments sont détruits ou endommagés. L’arsenal et les nombreux chantiers navals commerciaux doivent être reconstruits.

En 1927, une charte est décernée à la section locale 580, qui réussit cette fois-ci à affirmer sa compétence. Cependant, l’arsenal et les chantiers tournent au ralenti jusqu’en 1936 en raison de la grande dépression. La Marine canadienne commence à prendre de l’expansion et la section locale 580 prend sa place. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Halifax grouille d’activité (réparation de navires et construction de quelques nouveaux navires). En 1942, la section locale 580 forme un conseil avec d’autres syndicats présents à l’arsenal. Après la guerre, lorsque des employés du secteur privé commencent à recevoir des augmentations de salaire, les employés du secteur public n’y ont pas droit, car la loi ne leur reconnaît aucun droit de négociation collective. À cette époque, le Canada entretient une marine comptant 62 navires et l’arsenal tourne à plein régime.

Dans les années 1960, le conseil que la section locale 580 a contribué à fonder est enfin reconnu par le gouvernement fédéral et commence à se pencher sur l’enjeu du gel salarial dans le secteur public. À la fin des années 1970 et au début des années 1980, l’arsenal d’Halifax fait l’objet d’un vaste programme de modernisation. La section locale 580 commence à organiser ses propres séminaires de formation sur des enjeux touchant la Fraternité.

La section locale 580 est la plus ancienne section locale à charte sans interruption de la Fraternité internationale au Canada atlantique.