Le Jour de deuil a été commémoré officiellement pour la première fois en 1984. Aujourd'hui plus de 100 pays à travers le monde observent le Jour de deuil. Il a été créé pour commémorer les travailleurs qui sont morts ou qui ont été exposés à des matières dangereuses au travail et pour nous encourager à penser aux façons qui peuvent nous aider à rendre le milieu de travail plus sain et plus sécuritaire.

Quand nous parlons de prévention, nous citons souvent les statistiques des organismes d'indemnisation pour les accidents de travail. Chaque année au Canada, des centaines de travailleurs sont tués et des milliers d'autres sont blessés ou atteints de maladies occupationnelles causées par leur emploi. Au cours des 10 dernières années, les statistiques officielles rapportent plus de 10 000 travailleurs décédés à cause de leur emploi et plus de 250 000 autres blessés.

Si l'on considère l'impact et l'ampleur de la performance du Canada au chapitre de la santé et sécurité au travail, on se croirait en plein zone de guerre dans un pays lointain et non au bilan en santé et sécurité de l'un des pays les plus prospère au monde et sûrement pas au bilan en santé et sécurité dans notre propre cour.

De plus il faut noter, selon le vieil adage... « il y a des mensonges, des gros mensonges et ensuite il y a les statistiques. » Et c'est le cas ici. Bien que les statistiques officielles de sécurité au travail soient choquantes, il est généralement reconnu que ces chiffres sont largement sous-estimés. Derrière ces chiffres, on retrouve des vraies personnes, avec des vraies vies, avec de vraies familles et amis.

Selon mon expérience personnelle, je peux vous dire qu'il y a de l'espoir. Lors de mes voyages, je me réjouis d'observer sur place les Chaudronniers et leurs alliés sur les chantiers à travers le pays qui luttent pour améliorer la santé et la sécurité pour eux-mêmes, pour leurs confrères et consœurs et pour les futurs membres qui les suivront.

Pour améliorer la santé et la sécurité au travail, on mise de plus en plus sur l'implication et la participation de tout le monde sur la prise de décision et les actions prises en milieu de travail. Il faut que les décideurs reconnaissent que les travailleurs et les superviseurs de première ligne, non seulement sont exposés aux risques et en souffrent les conséquences, mais qu'ils sont les mieux placés pour identifier, reconnaître et offrir des solutions le plus rapidement possible aux problèmes de sécurité sur les chantiers.

Il y a beaucoup d'autres occasions de continuer à progresser. Les bonnes lois et les bonnes normes requièrent une bonne application. Les travailleurs ont des droits fondamentaux de santé et de sécurité au travail et les employeurs ont des responsabilités. Tous les niveaux ont des rôles importants à jouer au chapitre de la santé et sécurité au travail.

Nous devons et nous pouvons nous améliorer si l'on en prend l'engagement. Lors de notre recueillement lors du Jour de deuil en souvenir de ceux qui ont souffert ou qui sont morts à cause de leur travail, engageons nous à renouveler notre lutte pour des lieux de travail sécuritaires. Avec notre expérience et notre engagement collectif, nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte pour améliorer la santé et la sécurité à tous les jours pour nous et pour nos compagnons de travail. Commémorons ceux qui sont morts mais battons nous pour les vivants.

Fraternité internationale des chaudronniers, constructeurs de navires de fer, forgerons, forgeurs et aides