21 juillet 2016
Un industrialiste encourage les Chaudronniers à gagner la bataille de relations publiques sur la technologie de capture de carbone
Las Vegas, NV - Un industrialiste à la tête d'un projet de capture de carbone et de raffinerie de pétrole de 8,5$ milliards, présentement en construction, encourage les Chaudronniers à gagner la bataille de relations publiques sur l'avenir du pétrole au Canada.
Selon Ian MacGregor, président d'un consortium qui construit la première nouvelle raffinerie de pétrole en Alberta depuis les années 80s : « Il y a un besoin d'éducation au sujet de la capture de carbone. Personne ne sait ce que c'est. Il y a un besoin de comprendre ce que l'on peut faire. »
« Et finalement, nous devons mobiliser les gens. Vous êtes les leaders logiques parce que vous êtes sur tous les projets. Vous avez le plus à perdre - et vous êtes organisés. »
MacGregor s'adressait aux délégués lors du 33ième congrès consolidé des Chaudronniers.
La nouvelle technologie de capture de carbone, présentement construite par des centaines de Chaudronniers à la raffinerie Sturgeon en Alberta permettra au Canada de rencontrer sa portion des cibles sur le réchauffement planétaire qui visent à limiter les hausses moyennnes de température.
Autofinancement
La technologie, qui utilise le dioxyde de carbone du procédé de raffinage pour aider à extraire plus de pétrole des puits existants, s'autofinancera par la vente du pétrole. La technologie rendra le pétrole canadien des sables bitumineux 30% plus propre que le produit beaucoup plus léger du Texas.
Le dioxyde de carbone capturé est pompé dans des formations de schiste pour causer l'expansion du pétrole enfoui profondément qui n'était pas accessible auparavant. Cette expansion facilite l'extraction du pétrole brut.
Il déclare : « J'ai pensé que l'on pouvait produire de l'énergie à faible carbone fiable à partir du pétrole. J'ai pensé aux éoliennes, aux panneaux solaires et autres systèmes. En examinant les données, je ne crois pas qu'ils soient aussi robustes que l'on prétend. Tous ces procédés ont besoin de systèmes d'appoint qui viendrait probablement de centrales thermiques au gaz ou au charbon. »
« J'ai alors eu cette idée. Nous avons beaucoup de pétrole en Alberta. Mettons le dans une raffinerie pour produire du carburant diesel, prenons le CO2 qui se dégage du processus de raffinage et utilisons-le pour extraire davantage de pétrole. »
Le schiste dans lequel le carbone est emmagasiné date de 30 millions d'années selon MacGregor.
Testé par Mère Nature
Il ajoute : « Les endroits où nous mettons le CO2 sont là, sous pression, depuis 30 millions d'années. Nous savons que ces réservoirs seront des contenants sous pression parce que Mère Nature les a testés durant 30 millions d'années. »
Le Canada est un leader mondial dans la capture du carbone avec deux usines en Saskatchewan et en Alberta et le gros projet Sturgeon en construction. Bien que le projet en Saskatchewan, le premier de son envergure au monde, ait connu des difficultés initiales, il fonctionne maintenant correctement.
Le projet de Strugeon est construit en trois étapes avec des investissements prévus de 25,5$ milliards. Dean Milton, le gérant d'affaires et secrétaire-trésorier du Local 146 des Chaudronniers estime que ce projet créera des milliers d'emplois au cours des 30 prochaines années.
Montrant une image d'une ferme d'éoliennes et d'une raffinerie de pétrole côte à côte, MacGregor ajoute que les éoliennes nous offre une technologie non fiable pour laquelle nous payons tous. Mais la raffinerie de pétrole, bien que peu photogénique, génère des milliers d'emplois chaque année pour des décennies et a un impact environnemental positif équivalent.
