5 octobre 2012
L'employeur reconnaît sa culpabilité dans la mort de travailleurs chinois lors de l'effondrement d'un réservoir
SSEC Canada, une filiale de Sinopec, une société d'état de Chine, a plaidé coupable de n'avoir pas assuré la santé et la sécurité de deux travailleurs qui sont morts en 2007 lors de l'effondrement d'un réservoir sur un chantier dans le Nord de l'Alberta.
En septembre, SSEC Canada Ltd s'est reconnu coupable de trois chefs d'accusation sous la Loi de la santé et de la sécurité au travail de l'Alberta et est maintenant passible d'amendes pouvant aller jusqu'à 1,5 millions de dollars. La compagnie a plaidé coupable à deux accusations reliées à la mort de deux travailleurs chinois et à une troisième accusation de n'avoir pas assuré la santé et la sécurité de deux autres travailleurs qui ont été grièvement blessés le 24 avril 2007.
Les deux travailleurs, Ge Genbao et Lui Hingliang sont morts lorsque la structure du toit du réservoir s'est effondrée durant sa construction au site de Canadian Natural Resources Ltd. site situé à 70 kilomètres au nord de Fort McMurray.
SSEC était l'employeur direct des travailleurs et travaillait sur un contrat de CNRL. SSEC avait recruté 132 travailleurs chinois pour le projet de réservoirs selon les faits rapportés par le Edmonton Journal. La construction de 13 réservoirs devait débuter à la fin de 2006 mais a été retardée à cause du retard des travailleurs à arriver au Canada malgré le fait que plusieurs chaudronniers canadiens étaient disponibles et capables d'accomplir le travail.
Selon le Edmonton Journal, l'exposé des faits dit : « Pour remédier à divers délais de construction, SSEC Canada a approché CNRL en décembre avec une proposition de revoir la procédure d'assemblage des réservoirs de façon à ce que les murs des réservoirs et la structure d'appui du toit soient assemblés concurremment. » Le Journal ajoute : « Un ingénieur professionnel compétent n'aurait pas approuvé des procédures d'érection permettant la structure squelettique d'être stabilisée de cette façon durant l'érection. »
Joseph Maloney, vice-président international des Chaudronniers pour l'Ouest du Canada, déclare : « En tant que Chaudronniers et êtres humains, nous sympathisons avec les familles de ces deux travailleurs. Il est déplorable que des travailleurs qui commencent leur quart de travail n'ont pas l'occasion de rejoindre leur famille à la fin de la journée parce que leur employeur n'a pas assuré leur santé et leur sécurité. »
La Cour Suprême du Canada a refusé de recevoir des requêtes en appel de Sinopec qui prétendait ne pas être assujetti au système judiciaire provincial puisqu'elle n'avait aucune présence officielle au Canada.