Des Chaudronniers du Local 146 mis en lock-out à CESSCO

Les Chaudronniers du Local 146 sont accompagnés par leurs familles et les membres de la communauté sur la ligne de piquetage devant CESSCO. Des véhicules klaxonnent sur la rue achalandée afin de montrer leur appui aux travailleurs en lock-out.

Trente Chaudronniers du Local 146 (Edmonton, Alberta) sont en lock-out à CESSCO Fabrication and Engineering Ltd. depuis le 28 juin et n’ont pas reçu de salaire ni d’autres prestations après que la compagnie ait présenté leurs revendications contractuelles finales réduisant les salaires et les cotisations de retraite et effaçant le langage d’ancienneté critique. Cela faisait maintenant plus de deux ans et demi que les Chaudronniers négociaient avec la compagnie sans avoir vu des augmentations salariales ou dans les prestations en plus de cinq ans. Ils espéraient continuer les négociations jusqu’à l’atteinte d’un compromis, mais CESSCO les a mis en lock-out.

Les Chaudronniers font une ligne de piquetage devant l’usine que leurs familles, en plus des membres de la communauté, ont rejoint et dans laquelle ils participent quotidiennement depuis le début du lock-out.

Le Chaudronnier Casey Worden montre sa pancarte sur la ligne de piquetage à l’extérieur de CESSCO.

« Nous préfèrerions continuer à travailler et honorer nos engagements pendant que nous continuons le processus de négociation avec CESSCO, » dit le délégué syndical du L-146 Jeff Burns. « Nous demandons simplement des salaires justes pour une honnête journée de travail. Nous sommes en lock-out à cause de l’avarice corporatif, c’est simple. »

CESSCO, qui fait partie de la compagnie Canerector Inc. (auparavant Canadian Erectors Ltd.) basée en Ontario, a présenté leurs revendications contractuelles finales le 25 juin accompagné d’une menace de mettre en lock-out les travailleurs. Le contrat de CESSCO demandait une baisse de salaire de 10%, en plus de baisses dans les cotisations de retraite. De plus, il retirait le langage d’ancienneté qui prescrit des règles spécifiques en ce qui a trait aux mises à pied des travailleurs- un langage qui protège les travailleurs contre le favoritisme ou les préjugés et la consolidation de pratiques claires basées sur l’ancienneté.

« Ceci est encore un autre cas d’une compagnie affiliée qui cherche à accroître ses profits sur le dos de la main-d’œuvre locale qui elle est responsable des produits et de la productivité qui ont servi à rendre la compagnie prospère initialement, » dit le VPI-Canada Arnie Stadnick, qui vit à Edmonton. « Il semble que CESCCO préfère se remplir les poches que faire ce qui est juste: continuer à négocier vers un contrat qui offre des salaires équitables et des prestations et protéger les travailleurs syndiqués qui ont dédié des décennies de leur meilleur travail à cette compagnie.

« Ce que CESSCO a fait est cruel et injuste, surtout lors d’une pandémie globale. »

Le Local 146 a mis en place un lien pour les contributions ayant pour but de soutenir les travailleurs en lock-out: https://boilermakers.ca/please-support-our-locked-out-boilermakers-from-cessco-2/